À Roncevaux surgit la menace incertaine,
Les chevaux sont cabrés sous les éperons d’or ;
Les chevaliers vaillants suivent leurs capitaines
Et le seigneur Roland, qui fut comte en Armor.
Ils ne reverront plus les bouleaux ni les chênes
Parmi lesquels courait la chasse, au son du cor ;
Et Roland tout à l’heure en sonnera bien fort,
À se déchirer l’âme, à se rompre les veines.
Roncevaux, lieu d’histoire et lieu de souvenir,
Tu vois Turpin l’évêque empressé de bénir
Les mourants et les morts, combattants de légende.
Quand la nuit tombera sur le val embrumé,
Par quelques survivants ils seront inhumés ;
L’empereur ne dit rien, tant sa tristesse est grande.
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