La dame du Karma repasse des linceuls,
Mais vers la fin du jour sa besogne est finie ;
Alors, elle s’en va rêver sous un tilleul
Que son père planta, venu de Roumanie.
Elle feuillette un livre écrit par son aïeul,
Elle retient par cœur ses paroles bénies ;
Elle songe au vieillard, qui longtemps vécut seul,
Composant de la prose au fil des insomnies.
Au jardin vient une oie ; son plumage est si beau
Que l’admirent le cygne, et même le corbeau ;
Et la légende dit qu’elle est un peu sorcière.
Voyant ce volatile en plumes d’apparat,
La dame à ce moment s’en réconfortera,
Oubliant tout à fait que le monde est poussière.
Cochonfucius
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire