Par un bel après-midi de l'arrière-saison,
Deux corbeaux amis s'entretinrent de choses diverses :
– L'on est mieux ici qu'en la moiteur d'une maison,
Je ne refuserais point une petite averse.
Je ne refuserais point une petite averse.
– Le lieu m'est bon à y être car l'on respire
Ici comme un air de large que le vent marin
Dépose telle une caresse ; l'entends-tu qui soupire
À travers le feuillage frémissant du Jardin ?
– Je suis fort aise de m'y trouver, mon bon Compère,
Car n'est-ce point là aussi qu'ont vécu nos pères ?
Cette terre, je l'aime et la veux toujours honorer.
– L'on s'applique à faire avec les siens bon ménage
Et demeurer courtois avec le voisinage.
C'est là devise que nos écus peuvent arborer.
Marc