L'Un

Blason de Vellmar (Hesse, Allemagne)

Celui qui sait est un Regard Témoin
Sur la Route, corolle offerte telle une Grâce
En son cœur, a plongé et vu l’Océan
Ses lèvres ont cueilli la saveur d’un moment
La Main lui a tendu un délectable pain
L’éternité suspendue en ces yeux qui embrassent
Chaque élément devenu certitude
Celui qui sait n’est pas celui qu’on croit
Ô combien est Belle la Plénitude
Quand s’efface le moi, soudain est le Roi
Car, Lui Seul est Connaissance
L’enchantement vient de ce Mystère
Évanouissement total, Amoureuse Révérence
Juste, une indicible vision qui permet l’ineffable
Juste, le ravissement en cet insondable
Juste, celui qui marche et se perd
Juste, celui qui sait que ce n’est pas lui qui voit
Interroge ton œil, tu seras en cette perplexité
Il est Source et Image à la fois
Chevalier qui plie le genou devant Son Aimé
Voit la merveille inégalée en l’état de servitude
En cette élégance, les plus nobles vertus posées
Les épaules tremblent devant la Loyauté et la Complétude
Cette vie comme un jeu, lors que la vague submerge
La plus pure des fleurs, le plus imperceptible parfum
Pèlerin, la rosée cachée est cette femme vierge
En son Sein est Réalité de l’Un.

Naïla