Un cor au fin fond des montagnes
Dit la mort de Roland ;
Lui répondit, dans la campagne,
Un autre cor, plus lent.
– Te moques-tu de ma souffrance,
Vieux cor de paysan ?
— Non, je suis un berger de France,
Un homme peu causant ;
Je veux juste apaiser ton âme,
Soldat de l’empereur :
Elle n’ira point dans les flammes
Dont tu as la terreur.
— Comment sais-tu pareille chose,
Paysan du terroir ?
Entends-tu le démon qui cause,
As-tu un noir miroir ?
— Comte Roland, seigneur des plaines,
Tu es un innocent ;
Elle n’est point, l’eau des fontaines,
Plus pure que ton sang.
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