Une causerie de Frère Eugène
Blason de Wendelstein (Bavière, Allemagne)
À chaque jour suffit sa peine, l'adage est connu (1)
Et on lui peut prêter un très large contenu.
S'il est assez de nos forces pour la tâche présente,
En ajouter la pourrait rendre écrasante.
L'on ne peut pas être au four et au moulin ;
Un jour suit sa veille et précède son lendemain.
Combien de graines semées trop tôt et sans mesure
Ne rapportèrent, aux moissons, qu'une maigre mouture !
Ce que l'on attend n'est jamais sûr d'arriver. (2)
D'un fruitier fleuri sous un printemps trop précoce,
L'on n'aura peut-être à ronger que l'écorce.
Sait-on ce que l'avenir nous peut réserver ?
Ce qui s'offre en l'instant, il faut le bien faire
Et remettre à Dieu le fruit de nos affaires.
Frère Eugène
S'il est assez de nos forces pour la tâche présente,
En ajouter la pourrait rendre écrasante.
L'on ne peut pas être au four et au moulin ;
Un jour suit sa veille et précède son lendemain.
Combien de graines semées trop tôt et sans mesure
Ne rapportèrent, aux moissons, qu'une maigre mouture !
Ce que l'on attend n'est jamais sûr d'arriver. (2)
D'un fruitier fleuri sous un printemps trop précoce,
L'on n'aura peut-être à ronger que l'écorce.
Sait-on ce que l'avenir nous peut réserver ?
Ce qui s'offre en l'instant, il faut le bien faire
Et remettre à Dieu le fruit de nos affaires.
Frère Eugène
(1) Ne soyez donc pas en souci pour le lendemain ; car le lendemain aura soin de ce qui le regarde : À chaque jour suffit sa peine.
Évangile selon saint Matthieu, chap. VI, verset 34
(2) Quot mala venerunt non expectat : quam multa nunquam comparuerunt expectata.
(Que de maux sont arrivés, sans qu’ils fussent attendus, et combien ne sont jamais arrivés.)
Sénèque, auteur latin (1er siècle av. J. C.)
Évangile selon saint Matthieu, chap. VI, verset 34
(2) Quot mala venerunt non expectat : quam multa nunquam comparuerunt expectata.
(Que de maux sont arrivés, sans qu’ils fussent attendus, et combien ne sont jamais arrivés.)
Sénèque, auteur latin (1er siècle av. J. C.)
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