Blason de Fjällsjö landskommun (Suède)
Allégorie 14 – La Nue
Lorsque la nue crut que le moment était favorable pour faire entendre son langage emblématique, elle répandit des pleurs, s’étendit et ’s'agita dans le vague des airs, et sembla prononcer ces mots :
Végétaux, pouvez-vous méconnaître les bienfaits dont je vous comble, moi qui favorise votre croissance de mon ombre et de ma pluie ! N’êtes-vous pas les enfants de ma libéralité ! pourriez-vous même exister sans moi ! Grâce à ma bienfaisance, les champs ne se couvrent-ils pas d’épis dorés, lamer ne s’enrichit-elle pas de perles étincelantes ! Je nourris les germes des plantes dans le sein de leur mère, et je les dé- barrasse peu à peu de ce qui gênait leur croissance. Quand ensuite les graines, comme la femme féconde, ont mis au monde leurs embryons, et que j’ai fait paraître les jeunes plantes hors du creux de sable où elles étaient, je me charge d’en avoir soin et de les élever, et la mamelle de mes bienfaits, comme celle d’une femelle de chameau au lait abondant, ne cesse de leur fournir l’eau nécessaire à leur développement progressif. Mais lorsque le temps de l’allaitement est fini, et que le moment du sevrage arrive, alors je cesse de leur tendre mes mamelles ; aussi se dessèchent-elles bientôt, et ce ne sont que mes larmes abondantes qui les rendent à la vie, et que les gouttes de mes pleurs généreux, qui leur redonnent la fraicheur. Tous les êtres qui existent sont vraiment mes enfants ; n’a-t-on pas en effet entendu dans toutes les tribus ce passage du Coran : Nous avons donné la vie à chaque être par le moyen de l’eau !
Lorsque je vois ce pavillon printanier, jadis séjour de ma maîtresse, aujourd’hui vide et inhabité, je ne puis m’empêcher de verser des pleurs semblables à ceux que tu répands dans une ondée légère. L’amant laisse échapper des larmes de joie, tandis que l’éclair semble sourire, et que le zéphyr de l’espérance apporte à son oreille de douces nouvelles ; il soupire alors amoureusement, en se tournant vers les vestiges, à demi effacés, de l’habitation de son amie.
Ne lui fais pas de reproches sur son amour, ne blâme point sa passion ; tu n’apporterais aucun remède à ses maux. Pour, toi, laisse ces violents désirs ; une ardeur brûlante, un chagrin dévorant, voilà ce que tu en retirerais.
Végétaux, pouvez-vous méconnaître les bienfaits dont je vous comble, moi qui favorise votre croissance de mon ombre et de ma pluie ! N’êtes-vous pas les enfants de ma libéralité ! pourriez-vous même exister sans moi ! Grâce à ma bienfaisance, les champs ne se couvrent-ils pas d’épis dorés, lamer ne s’enrichit-elle pas de perles étincelantes ! Je nourris les germes des plantes dans le sein de leur mère, et je les dé- barrasse peu à peu de ce qui gênait leur croissance. Quand ensuite les graines, comme la femme féconde, ont mis au monde leurs embryons, et que j’ai fait paraître les jeunes plantes hors du creux de sable où elles étaient, je me charge d’en avoir soin et de les élever, et la mamelle de mes bienfaits, comme celle d’une femelle de chameau au lait abondant, ne cesse de leur fournir l’eau nécessaire à leur développement progressif. Mais lorsque le temps de l’allaitement est fini, et que le moment du sevrage arrive, alors je cesse de leur tendre mes mamelles ; aussi se dessèchent-elles bientôt, et ce ne sont que mes larmes abondantes qui les rendent à la vie, et que les gouttes de mes pleurs généreux, qui leur redonnent la fraicheur. Tous les êtres qui existent sont vraiment mes enfants ; n’a-t-on pas en effet entendu dans toutes les tribus ce passage du Coran : Nous avons donné la vie à chaque être par le moyen de l’eau !
Lorsque je vois ce pavillon printanier, jadis séjour de ma maîtresse, aujourd’hui vide et inhabité, je ne puis m’empêcher de verser des pleurs semblables à ceux que tu répands dans une ondée légère. L’amant laisse échapper des larmes de joie, tandis que l’éclair semble sourire, et que le zéphyr de l’espérance apporte à son oreille de douces nouvelles ; il soupire alors amoureusement, en se tournant vers les vestiges, à demi effacés, de l’habitation de son amie.
Ne lui fais pas de reproches sur son amour, ne blâme point sa passion ; tu n’apporterais aucun remède à ses maux. Pour, toi, laisse ces violents désirs ; une ardeur brûlante, un chagrin dévorant, voilà ce que tu en retirerais.
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