Blason de Brodno (Slovaquie)
Comme
les engouements de la jeunesse font rire
Une
fois arrivé l'âge de la bourgeoise raison !
Souvent
nécessité fait loi et c'est peu dire ;
Puis,
quand surgit l'aurore de la dernière saison,
L'on
repense aux temps où elle paraissait lointaine,
Quand
la vie se donnait à croquer à belles dents.
L'on
marchait au gré, suivant des voies incertaines,
Ne
doutant de rien, prenant tout comme évident
Et
noyant les vraies questions dans les faux problèmes ;
Inventant
mille ruses et autant de stratagèmes
Pour
ne pas voir la plus cruciale réalité :
Celle
de n'être en ce monde que de passage
Et
d'en repartir sans emporter de bagages,
Solitaire
et dans la plus complète nudité.
L'Abbé
Théophile
La Mort ne surprend point le sage ;
Il est toujours prêt à partir,
S'étant su lui-même avertir
Du temps où l'on se doit résoudre à ce passage.
Jean de La Fontaine, La Mort et le Mourant, Fables, Livre VIII
S'étant su lui-même avertir
Du temps où l'on se doit résoudre à ce passage.
Jean de La Fontaine, La Mort et le Mourant, Fables, Livre VIII
Les bagages sont lourds s'ils ne sont pas délestés à temps. Quant à la solitude dans la tombe, pas si sûr. Il semblerait que beaucoup de choses nous y rejoignent, tantôt lumière, tantôt ombre. Il vaut mieux partir en unité que fragmenté. En fait, la vraie vie commence à ce moment-là. :-)
RépondreSupprimerMerci Abbé Théophile pour ce rappel... Merci aussi à Jean de La Fontaine.