Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

vendredi 13 avril 2018

La Voie du Samouraï : Livres 45 et 46


Mon du clan Maru ni Ken Hutatsu Aoi

Livre 45

L’unification se fait à l’intérieur de soi, c’est-à-dire à partir du Soi. Beaucoup imaginent que réfléchir est une expérimentation totalisante. Or, la pensée spirituelle est une Lumière qui éclaire les feuillets intimes de notre être et donc révèle notre connaissance innée, celle que l’on appelle aussi pré-éternelle. Parfois, les gens avancent par ondes de choc, parce qu’un éclair fulgurant dévoile leur livre, Le Livre du Soi éternel, Le Livre de La Toute Connaissance et de L’Interprétation des jeux de L’Image. Pourtant, la plupart du temps, les gens spéculent et agissent au sein même de leur raisonnement. Ils n’ont pas accès à La Verticale, c’est-à-dire au troisième œil qui leur donne La Lecture reliante avec Leur Être ni avec La Création. Ils sont perpétuellement en un bruit de mots, un vrombissement qui parasitent leur Réalité. Le fait est que l’homme est incessamment en cette super-activité mentale. Or, il est trois sortes de pensées : l’une est un bruit rendant compte d’une émotion que l’on ne sait pas toujours transformer et qui nous envahit. L’autre procède d’une mise en forme de la pensée spéculative et se fonde sur ce que l’on appelle la logique. L’on dit qu’elle est un raisonnement. L’autre pensée est jaillissante et est soudain L’Inconnu qui se révèle en Son Connu verbalisable. Une lumière touche notre caverne intérieure sans toucher concrètement puis Le révèle. Lors, nous entrons en la profondeur, nous perçons les mondes successifs de L’Intériorité de notre mental. Nous cheminons et progressons. Chaque jour s’effeuille de Sa Virginité. Chaque jour est une semence au goût de L’Éternité. Ce qui est projeté ici sous forme d’images n’est en réalité que l’ombre d’un autre monde. L’Esprit est celui qui prend le relais et donne à comprendre. Car, rien n’est vain en cette nature même qui se révèle ici-bas. Crisper le monde en une seule et exclusive illusion n’est pas à nous donner Le Sens et L’Essence des choses. L’Illusion réside dans le fait même de s’identifier à Cela qui se montre à nous, de le limiter. Être en Le Réel, c’est entrer en L’Unification de L’Œil de La Conscience suprême. Il n’est donc plus aucune illusion. L’Illusion relève essentiellement de l’ignorance. Nous ne savons pas pourquoi Cela est plutôt que Cela n’est pas. Si L’Origine inscrit L’Intention en nous, que nous retrouvons d’ailleurs très naturellement au quotidien dans chacun de nos gestes, c’est bien qu’il existe aussi une Intention primordiale. Ne plus La connaître est ce qui nous fait souffrir. Nous ne sommes pas une rivière d’âmes ou une rivière de consciences sans but. Nous ne nous en retournons pas en un néant, car notre Origine n’est pas le néant : nous ne venons pas de la négation. Notre Origine est précisément La Vie. Rien ne s’y contredit. Tout se cherche Le Sens. Car tout procède d’un Sens. Cela est de Son Intention Première qui se veut se révéler. La Vie se connaît lors qu’Elle naît à Lui, en Lui. Nous sommes des êtres de progression, d’évolution et l’on nous a voulu nous figer en la matérialité d’un monde qui n’est qu’une transition. Or, L’Éternité est L’Illimité en Lui, donc de cette infinité de possibilités qui est de Nous connaître. Se libérer de la souffrance, c’est entrer les deux pieds nus en la vallée de La Connaissance. C’est aussi avouer son ignorance.


Mon du clan Shochikubai

Livre 46

Mon maître me disait que la pire des illusions était de vouloir maintenir l’illusion coûte que coûte. L’homme rêve et ne supporte pas d’être interrompu dans son rêve. Il s’accroche à ce qui est de nature proprement transitoire. Même si cela lui coûte cher, il préfère s’accrocher à ses convictions. Je demandai : quelle est donc la finalité de notre vie sur terre ? – La Terre est Le Jardin d’un autre Jardin, me répondit mon maître. Si tu connais cela, tu es un sage. Si tu vois l’autre monde, tu es un mystique. Si tu fais acte de reliance depuis l’origine jusqu’à l’origine, tu es un connaissant. Si tu entres dans L’Océan du Soi, tu es un amant. Tu atteins les sans rivages de L’Éternité. Tu vis en Lui en Son Infini. Tu es libéré de tout excepté de L’Amour. L’Amour te donne les ailes et tu entres dans Le Jardin de L’Origine. Tu entres en La Création conscientisée. Tu es L’Éternité qui sème Son Éternité de Lumière. Tu es dans le pur Bonheur. – Peut-on être heureux en ce bas-monde ? demandai-je – La plupart des gens vivent des moments de bonheur et le reste de leur temps demeure une souffrance pour eux. Quant à celui qui est unifié et réalisé, c’est tout le contraire : il est perpétuellement heureux, même dans les souffrances qui le traversent. Elles sont les épisodes oscillatoires de Sa Paix pérenne, rien de plus et il en sourit. Elles sont aussi Le Prétexte d’une naissance perpétuelle. Ainsi, La Connaissance lui procure une Joie qui scelle, pour ainsi dire, Son Alliance avec Le Soi. Il peut alors se tourner vers ses frères et faire annonce de ce que d’aucuns nomment La Bonne Nouvelle. Lors, il fait acte de témoignage et rappelle. Là est son simple acte d’être. – Maître, j’ai cette impression étrange. Puis-je vous la confier ? – Oui, mon fils. – L’Âme Universelle se cherche-t-Elle pour aider les autres qui sont épars ? Mon maître se mit à rire. – Imagine une mère qui aurait perdu ses enfants. Ne ferait-elle pas tout pour les retrouver ? – Je comprends. Le paysan transpira durant de nombreuses années. Il établit d’incroyables techniques pour irriguer son jardin. Il alla même très loin pour chercher les variétés de semences les plus belles et les plus resplendissantes. Souvent, il ne dormait pas et la nuit entière se consacrait à défricher la terre. Il faisait cela avec tant de minutie et tant d’amour. Il lui arrivait de pleurer et d’arroser ainsi de ses larmes les plus fragiles plants. Il n’hésitait pas à former de son corps un paravent pour certaines de ses pousses. Il parlait tout le jour et toute la nuit à son jardin. Il racontait d’étranges histoires à la lune et au soleil. Il les mandait d’être cléments avec la terre. Le village entier s’extasiait d’un tel labeur. Certains tout de même le taxaient de fou. Mais bientôt, le paysan devint célèbre malgré lui et l’on vint des quatre coins de l’empire pour contempler son œuvre.

© Océan sans rivage, La Voie du Samouraï


Se lit aussi sur Naissance et connaissance

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