Le coq est un lève-tôt, toute la ferme en profite,
La grasse matinée n'étant guère l'usage du lieu.
Le première poule fait mine de sortir mais hésite
Car le gaillard l'attend pour l'honorer du mieux.
Mais d'où donc provient cette odeur qui dans l'air flotte ?
Notre coq la remonte : elle sort d'une fenêtre.
Fort heureusement pour lui, elle n'est pas trop haute.
Il saute d'un coup d'aile, sans rien laisser paraître.
La cuisine est vide, il n'y a pas âme qui vive.
Sur la table trône un fromage au fort fumet.
C'est à moins que cela que l'appétit s'avive.
Lors, comment résister ? La tentation est grande.
Mais c'est à sa conscience que le coq s'en remet
Car d'un ni-vu-ni-connu jamais ne s'amende.
Moralité : la curiosité est servie
Mais un défaut ne mène pas d'emblée à la faute.
Un chemin peut onduler sans qu'il ne dévie,
Faisant parfois des lacets pour monter la côte.
Du reste, le coq est un animal de partage
Et nul ne le verra se servir en premier.
D'une moindre trouvaille, il appelle son entourage,
Sans même toujours prélever son écot dîmier.
Marc
Histoires fromagères
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire