Ce monde n’est pas un accident fortuit. Quel est donc celui qui trébucha
ou éternua lors que le monde s’ouvrit semblable à une Corolle ? Quel
est donc cet émoi qui vint en gerbe de soleil se perdre puis se
retrouver ? Je songe à cette hébétude sans que jamais mon cœur ne
défaille. D’avoir fermé les yeux au monde, celui-ci ouvre la porte
féerique de Son Secret palpitant. Sais-tu ce qu’est La Singularité ? Victoire en L’Ouverture de La Reconnaissance.
L’on marche sans que rien ne veuille se défaire de cette emprise, sorte
de fascination qui vient du fond des âges et Béance en cette nostalgie.
Plus est grande cette dernière et plus est grande La Béance, lors que
se cachent les ondoiements et tantôt j’ai entendu le rossignol. Là-bas,
il voulut me confier le secret de sa joie. Je me tins tout près de lui,
lors qu’il m’appelait encore du chant limpide de son émoi. Je fus
touchée au plus profond de mon âme et ce sont sans doute les abysses qui
font le florilège de la féerie. Sais-tu ce que me dit le Rossignol ? Laisse-leur ce monde qui de leurs illusoires passions devient l’écueil de leurs aspirations. Des
ailes qui s’étendent jusqu’au Ciel, j’entendis le frémissement des
nuages et lors que la plainte fut un langoureux murmure, le platane
offrit ses bras. Comme a été vif cet engouement que manifesta la
profondeur de cet arbre majestueux et aujourd’hui encore mon cœur est
saisi par les moments d’extase. Comment puis-je les oublier lors qu’à
chaque fois le vent frissonne de clameur sauvage ? Quand je suis prise
par cette nostalgie, je cours très vite jusqu’au chemin fait de taillis
et je découvre cette courtille qui devient le charme incandescent et
précieux des verdoyantes effusions. Je repense aux paroles du Rossignol.
Il y a ce quelque chose de La Sagesse d’antan. Lors que je touche les
feuilles du tilleul embaumant, je me tourne vers le Rossignol et lui
lance : Oui, tout compte fait, je Te comprends. Je laisse ce monde à
qui veut et c’est Toi qui visites Le Jardin des évocations les plus
improbables. Sens-tu comme le soir est la robe pourpre du figuier et
comme la charmille vient butiner sur les rives de La Roseraie. Hé L’Ami !
je te le dis : c’est depuis toujours que j’aime l’autre monde… Es-tu
venu pour me le rappeler ?
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