Il est une histoire* qui me subjugue toujours,
Comme le sont certaines qui nous parlent longtemps :
Un pèlerin suivit un scorpion, qui dans les dédales,
Sauva un enfant des morsures d’un serpent.
Comme le sont certaines qui nous parlent longtemps :
Un pèlerin suivit un scorpion, qui dans les dédales,
Sauva un enfant des morsures d’un serpent.
Quel est donc cet éventail
Perché au cœur des montagnes ?
L’as-tu perçu en ce Regard ?
C’est au-delà des Astres, au-delà des remparts…
Perché au cœur des montagnes ?
L’as-tu perçu en ce Regard ?
C’est au-delà des Astres, au-delà des remparts…
Ô Fleur de mon cœur
Où t’en vas-tu encore ?
De douceur qu’effleure,
Jusque-là… Demeure !
Où t’en vas-tu encore ?
De douceur qu’effleure,
Jusque-là… Demeure !
Des ruelles aux vieilles portes
Quand l’une s’ouvre, atemporelle
Au seuil du ciel qu’un vent emporte
Est-ce le zénith qui nous exhorte ?
Quand l’une s’ouvre, atemporelle
Au seuil du ciel qu’un vent emporte
Est-ce le zénith qui nous exhorte ?
De La Prunelle bleue, Iris !
Le Ciel enlace le Précipice,
Puis du Vol d’un Oiseau,
Soudain, Splendeur de l’Édifice.
Le Ciel enlace le Précipice,
Puis du Vol d’un Oiseau,
Soudain, Splendeur de l’Édifice.
Rivières et quelques pierres ;
Du désert est née Ton Chant,
Lors que chaque fois souffle le vent,
Me rappelle Son Désir au firmament.
Du désert est née Ton Chant,
Lors que chaque fois souffle le vent,
Me rappelle Son Désir au firmament.
Furtif et inconnu,
Le Ciel s’évade encore,
Puis des nues,
Perle de L’Aurore.
Le Ciel s’évade encore,
Puis des nues,
Perle de L’Aurore.
Océan sans rivage
* Dhû-l-nûn Al-Misri était originaire du 
sud de l’Égypte. Un jour, alors qu’il se rendait sur le bord du Nil pour
 y laver ses vêtements, il aperçut du coin de l’œil un grand scorpion 
qui se dirigeait vers la berge.
Il vit que le scorpion s’arrêta au bord 
de l’eau comme s’il attendait quelque chose. C’est alors qu’un crapaud 
sortit de l’eau et se rapprocha du scorpion. Le scorpion grimpa sur le 
dos du crapaud qui le transporta ainsi à travers le fleuve, sous le 
regard étonné de Dhû-l-nûn, qui comprit alors qu’une chose surprenante 
se passait. Il plongea lui aussi dans l’eau pour suivre ce scorpion et 
ce crapaud qui se dirigeaient vers l’autre bord du fleuve, le scorpion, 
toujours embarqué sur le dos du crapaud.
Arrivé au bord du rivage, le scorpion 
descendit et se dirigea promptement dans une direction donnée, comme 
s’il avait une chose importante à accomplir. Dhû-l-nûn suivit le 
scorpion. De ce coté-ci du fleuve, il pu observer de très beaux arbres 
verts et des herbes souples et tendres ainsi que des fleurs multicolores
 plaisantes au regard. Il suivit ainsi le scorpion jusqu’à arriver à un 
arbre sous l’ombre duquel dormait un jeune homme. Ce jeune homme tenait 
dans sa main une bouteille d’alcool presque vide. Le scorpion s’approcha
 du jeune homme. Dhû-l-nûn, inquiet, s’étonnait de voir comment ce 
scorpion était venu de l’autre bord de la rive jusqu’ici dans le but de 
piquer ce garçon.
Mais à ce moment précis, une vipère 
imposante sortit des branches de l’arbre pour se diriger vers le jeune 
homme. Dhû-l-nûn observait ce qui allait se passer en essayant de 
trouver un bâton qu’il pourrait utiliser pour tuer la vipère et le 
scorpion, et défendre ainsi ce jeune homme du danger qui le guettait.
Mais à la grande surprise de Dhû-l-nûn, 
le scorpion sauta à la tête de la vipère et la piqua. Elle en tomba 
raide morte. Il repartit ensuite en direction du bord de l’eau, grimpa 
sur le dos du crapaud qui l’attendait, puis ils repartirent ensemble 
vers l’autre bord du fleuve.
Tiré de La vie merveilleuse de Dhû-l-nûn l’Égyptien, Ibn Arabi. (éditions Islam/Sindbad)


 
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