Peinture de Vittorio Baldancoli (Italie, 19e s.)
L'art, ce me semble, doit représenter le beau
Et non pas traduire de l'artiste les nœuds psychiques.
L'on dira que je suis resté dans mes sabots,
Au fin fond de mon terroir à mâcher la chique.
Peu m'en chaut, d'ailleurs, que l'on pense cela de moi,
Ne cherchant pas de ce monde la reconnaissance.
Il est des œuvres qui ne donnent aucun émoi ;
Beaucoup ne révèlent que l'ambiante déliquescence.
Le beau, disait Lanza, c'est la splendeur du vrai, *
Lequel éclaire l'esprit autant qu'il élève l'âme.
Lors, foin des laideurs devant lesquelles l'on se pâme !
Mes frères, sachons distinguer le blé de l'ivraie
Et haussons les épaules devant les impostures **
Qui souvent s'imposent avec force littérature.
L'Abbé Théophile
* Pour Plotin (Ennéade, livre VI), Augustin d'Hippone et Lanza del Vasto,
le bien et le vrai ne sauraient se concevoir séparés du beau.
** Lire sur Naissance et connaissance : Guénon et l'Art Traditionnel
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