Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

mardi 1 décembre 2020

De Londres en Égypte autour de 1900


 
L'apogée des empires coloniaux et les expositions universelles de 1855, de 1867, de 1889 et de 1900 ont eu comme effet, entre autres, d'inspirer les voyages au lointain. L’Égypte, terre des mystères et de merveilles architecturales, suscite un intérêt, voire un engouement particulièrement marqués. C'est alors l'une des destinations favorites, le voyage exotique par excellence.
 

Une rue à Londres en 1900

L'arrivée dans un port hollandais d'un gros vapeur

Pêcheurs hollandais

Promenade fluviale en Saxe, Allemagne

Berlin : le Kaiser Wilhelm a la tête d'un défilé

Paysans de Basse-Autriche

Paysans serbes en route pour le marché 

Un cortège nuptial en Bulgarie

Paysans de la Puszta, la steppe hongroise

Paysans de Turquie

Un barbier de rue au Caire, Égypte

Caravaniers à Assouan, Égypte


À l'entrée du canal de Suez se trouve la ville de Port-Saïd, reliée par un chemin de fer à Ismaïlia et à Suez. Cette importante station navale servait d'escale aux grands vapeurs qui faisaient route vers l'Inde et l'Extrême Orient. Le port extérieur, protégé par deux môles de 1600 et 2500 m de longueur, avait une superficie de 230 hectares et 8 mètres de profondeur. La ville comptait environ 50 000 habitants en 1900, dont 14 000 Européens, Français ou Grecs pour la plupart. À l'entrée du port, une statue de bronze, du double de la grandeur naturelle, honorait la mémoire de Ferdinand de Lesseps (1805-1894) qui perça le canal de Suez (entre 1859 et 1869).
Le Nil a une longueur de plus de 6000 kilomètres et, près du Caire (El Kahirah en arabe), une largeur de près de 2200 mètres. C'est la véritable artère vitale du pays qu'il transforme en grenier d'abondance par les alluvions fertilisantes que déposent ses débordements périodiques. Les anciens Égyptiens, ainsi que les Grecs et plus tard les Romains, surent de tout canaliser intelligemment les inondations du fleuve auquel ils rendaient des honneurs divins.
Alexandrie, fondée par Alexandre le Grand en 331 avant J.C. Était, comme capitale grecque de l’Égypte, un des centres de la vie intellectuelle de l'antiquité. Quelques vestiges subsistent encore de son ancienne splendeur, mais ils sont peu nombreux : on peut citer, dans le nombre, la colonne de Pompée et les aiguilles de Cléopâtre. En 1900, Alexandrie était un des plus beaux ports et un des centres les plus commerçants de la Méditerranée. Des 300 000 habitants que comptait alors la ville, un cinquième étaient d'origine étrangère. C'étaient les gros commerçants, désignés par la dénomination générale de « Francs », quelle que fût la nationalité particulière à laquelle ils appartenaient. La gravure représente un coin du quartier musulman avec, à l'avant-plan, un vendeur d'eau, une fruitière, un marchand de tapis ; à côté de ce dernier, un narguilé, l'originale pipe orientale.


Le Sphinx était un animal mythologique à corps de lion surmonté d'une tête humaine que l'on trouve reproduit dans plusieurs monuments antiques comme symbole du dieu-soleil. Chez les Égyptiens, le sphinx avait l'apparence masculine ; chez les Grecs, il affectait la forme féminine. Le pharaon qui faisait ériger un sphinx lui attribuait ses propres traits, d'où la dénomination de New, « seigneur », par laquelle ces monuments étaient désignés en Égypte. Le grand sphinx de Gizeh, taillé en plein roc, a 39 mètres de longueur et 17 mètres de hauteur du ventre au sommet de la tête ; le contour de celle-ci, au front, est de 27 mètres. La base du sphinx a été peu à peu recouverte par les sables du désert. La gravure montre un cortège nuptial. La jeune mariée, la figure couverte de voiles épais, est cachée aux yeux de tous dans une litière portées par des dromadaires ornés avec profusion. 


Abou-Simbel est le nom d'un rocher sur la rive occidentale du Nil, entre la première et la deuxième cataracte. Ramsès II, qui régnait au XIVe siècle avant J.C., fit creuser dans ce rocher deux temples, le plus grand des deux en son propre honneur, l'autre en l'honneur de la déesse Hathor (assimilée par les Grecs à Aphrodite – la Vénus des Romains). Le portail du temple principal, formé par des sortes de pylônes taillés dans le roc, est orné de quatre statues colossales du roi, hautes de 20 mètres et larges de 7 mètres et demi. L'intérieur du temple renferme quatre statues en pied représentant Ramsès II et les dieux Râ, Ammon et Phtah ; il y a également une salle contenant huit figures d'Osiris.
Les grandes pyramides, étranges monuments de la plus haute antiquité dont les masses imposantes ont résisté aux ravages des siècles, ont été autrefois une véritable énigme pour les savants. Aujourd'hui encore, l'égyptologie officielle tient pour établi que les pharaons de la IVe ou Ve dynastie, entre autres Chéops, Chephren et Mycérinos, qui vivaient environ 450 ans avant notre ère, élevèrent ces énormes constructions de pierre pour leur servir de mausolées. Déjà en 1900, des milliers de touristes venus d'Europe et d'Amérique, conduits par des guides arabes, escaladaient les pyramides pour jouir du magnifique panorama qui s'étendait à leurs pieds à perte de vue. On ne compte pas moins de 39 pyramides de diverses dimensions dans la Moyenne et dans la Basse Égypte.

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