La nuit de Noël a toujours été compénétrée d’une intensité peu égalée.
Nuit solaire, nuit de la nuit.
Quand j’étais enfant, j’éprouvais une grande émotion, parce qu’il me semblait que la nuit s’étendait lointainement, dans un autre monde, et je me voyais visiter cet endroit précieux dans une sorte de vêtement invisible. Personne ne me voyait traverser tout cet espace et rejoindre le palmier sous lequel s’était réfugiée la très pieuse et sainte Marie. Je la voyais enveloppée par les étoiles, par la lune et même par le soleil, celui-ci ceignant de radiance son corps de jeune femme. Dans la nuit étincelante de Lumière, dans la profondeur de l’enfantement, je m’accrochais aux mains tremblantes de la très pure Marie. Les larmes effusives de notre Amour tournoyaient dans le Ciel émerveillé.
Vous souvenez-vous de ces pieux Rois ? Ils avaient perçu, dans l’océan d’étoiles, une comète qui annonçait La Nouvelle. Ils firent Le long Périple de leur âme, se retrouvèrent au cours de la traversée dans le Désert et arrivèrent ensemble jusqu’au Roi sublime. Ils étaient dans la ferveur de La Reconnaissance. Le premier Mage offrit à L’Enfant-Esprit, l’or et fit une Révérence, inclination devant l’attribut Royal ; le second Mage offrit l’encens, symbolique des mondes éthériques et des mystères du Rite, puis salua en Lui, le Prêtre ; enfin le troisième lui offrit la myrrhe ou le Bouclier d’incorruptibilité et le salua comme Prophète ou Maître spirituel de la Guidance par excellence. Ces trois Mages sont eux-mêmes la Représentation des trois mondes : Cops-Arche-Esprit. Ne sont-ils pas ainsi, la manifestation universelle, en cette Triade, dont Le Principe triangulaire, donne à L’Unicité absolue ? Hauteur effusive du Signe fervent et de La Reliance actualisée du Corps de L’Homme. Tradition synthétisante de La Munificence de L’Homme, Ô Fils de L’Homme ! En L’action Mariale de Sainteté au sein de La Terre virginale de L’Epousée, Réalité-Une de La Religion Primordiale, précurseur de La Délivrance.
Note du relayeur : Pourquoi est-il question de la nuit de la nuit ? Parce qu’en vérité, la nuit n’est pas ténèbres, mais occultation du jour. Le jour est une Lumière qui donne la visibilité des choses sous leur forme extérieure, mais voilée de lumière. Cela signifie que la projection est mentale, de type solaire et que nous ne pouvons voir les ombres de la représentation mentale qu’au sein de la manifestation Lunaire, autrement dit cryptique et réceptive. Il faut voir la nuit pour percevoir le jour, tout comme il faut voir la nuit dans la nuit, pour voir La Lumière au sein même de La Lumière.
Saint Jean de la Croix parlait de la nuit de l'âme. Au premier abord, la nuit est en apparence une cessation, un anéantissement mais en approfondissant les choses, on comprend que la nuit est l'essence de la lumière et gestation du monde et des mondes.
RépondreSupprimerLa nuit de la nuit c'est le baqa, la subsistance en Dieu. C'est alors que l'âme s'enroule dans une nuit perpétuelle tandis que L'Esprit règne sur un jour sans fin ! Merci pour cette évocation lumineuse !
A plus d'un titre, La Nuit, Al Layl, ou Layla, est une Réalité bien énigmatique, et c'est sans doute, Elle qui nous donne à l'entière hébétude, à l'entière perplexité, celle qui vient cogner et nous heurter au plus profond de nous. Quand La Nuit vient, Ô Secret de L'Alcôve !
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