Sous
Périclès, les beaux-arts atteignent leur apogée ; l'art plastique en
particulier brille d'un éclat sans précédent en la personne du célèbre
Phidias. L'activité de ce sculpteur s'étend surtout à la décoration du
Parthénon dont la construction tout en marbre, décrétée par Périclès,
avant été exécutée par les architectes Ictinos et Callicrate. Les
reliefs des métopes, les sculptures des frontons et surtout la statue
haute de 15 mètres d'Athéna (Minerve) ont immortalisé le nom de Phidias.
La gravure représente l'artiste dans son atelier, devant la maquette de
son œuvre grandiose qui fut sculptée en or et en ivoire et érigée sur
l'Acropole, où les navigateurs la voyaient de loin rutiler aux rayons du
soleil.
Les Grecs étaient excessivement
sociables ; ils aimaient festoyer en commun et mener joyeuse
vie. Les femmes n'étaient pas admises aux symposies, réunions
bachiques passées à l'état d'institution ; mais leur présence
n'en était que plus fêtées aux banquets, auxquels elles
apportaient le charme de leur conversation et la grâce de leur
sourire. Des esclaves servaient les convives allongés sur des sièges
bas chargés de moelleuses couvertures, les uns en leur apportant des
petites tables garnies de mets, les autres en versant dans leur coupe
des vins généreux. La gravure montre Périclès casqué d'or, au
milieu de ses compagnons de table, tandis que son amie Aspasie,
célèbre par son esprit et sa beauté, chante quelque poème en
s'accompagnant des sons de la lyre.
Chœur dithyrambique
L'art
poétique grec et particulièrement la poésie dramatique étaient très
florissante. Sophocle est le plus grand de tous les dramaturges de
l'antique Hellade ; partout où existait une scène, ses œuvres étaient
représentées. Une particularité curieuse du drame antique consistait
dans le « chœur », composé d'un certain nombre de chanteurs ou de
chanteuses qui intervenaient en groupe dans l'action du drame et
remplissaient la durée des entractes par l'exécution de danses et de
chants. La gravure représente une gracieuse danse aux voiles exécutée
par des jeunes femmes, aux sons combinés de la lyre, de la flûte et du
triangle.
Cimon est frappé d'ostracisme
Périclès
contribua beaucoup à transformer la constitution d'Athènes en une pure
démocratie, et, par sa grande influence personnelle, il sut maintenir
l'unité de direction et préserver la république des dangers résultant de
la lutte des partis. Au surplus, les Athéniens avaient une institution
particulière pour écarter les éléments importuns qui auraient pu
entraver le fonctionnement régulier du gouvernement : c'était le
tribunal d'ostracisme, dans lequel des coquilles ou des tessons de terre
cuite tenaient lieu de bulletins de vote. Quiconque avait 6000 voix
contre lui était passible du bannissement sans autre forme de procès. Ce
tribunal frappait malheureusement aussi de temps à autre des citoyens
intègres mais incompris ; témoins, le valeureux Cimon, Aristide le
Juste.
Cortège pendant les Panathénées
Les
Palathénées, établies en l'honneur de Pallas Athéna, déesse protectrice
de la ville, étaient une grande fête à laquelle toute la population
d'Athènes prenait part, aussi bien les hommes libres que les esclaves.
Les taureaux destinés au sacrifice étaient menés en cortège solennel à
travers les rues de la ville. En avant marchaient les joueurs de flûte,
suivis des victimes couronnées de fleurs ; venaient ensuite des vierges
en parure de fête et finalement la théorie des citoyens. Tous les
participants portaient des couronnes de fleurs sur la tête ou des
rameaux d'olivier dans les mains. Un précieux peplum pour revêtir la
statue de la déesse formait la principale offrande. Par la route jonchée
de fleurs, le cortège arrivait ainsi au temple où les prêtres étaient
déjà assemblés en vue du sacrifice.
Course aux flambeaux après la victoire de Salamine
Les
jeux populaires et les cortèges jouissaient naturellement d'une grande
vogue auprès d'un peuple à la vie publique aussi développée qu'elle
l'était chez les Grecs. Les jeux étaient organisés tantôt pour
eux-mêmes, tantôt pour rehausser une festivité. La course aux flambeaux,
espèce de cavalcade se déroulant en méandres variés à la lueur des
torches, était très en honneur. La gravure représente une de ces
courses, telle que, par exemple, elle fut organisée pour célébrer la
victoire de Salamine sur la flotte de Xerxès, roi des Perses.
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