Blason de Barßel (Basse-Saxe, Allemagne)
Je vais vous conter
l’histoire d’une fillette qui se rendait souvent, avec sa maman, au
grand Jardin du Luxembourg, la main dans la main. Je vais vous raconter
comment cette maman l’aimait tendrement, d’une tendresse infinie qu’elle
déversait en boucle suave tout en coiffant sa petite fille. Chaque
phrase qu’elle prononçait était celle d’une lionne qui aimait
farouchement ses petits, qu’elle regardait attentivement, mine de rien,
et ce du coin de l’œil. Cet immense parc apparaissait semblablement à un
gigantesque labyrinthe pour la petite fille. Mais elle n’avait
nullement peur de courir parmi les chaises et elle retrouvait toujours
le fameux sentier qu’elle connaissait par cœur. Ce magnifique Jardin
devenait le plus grand des pays imaginaires, celui des souvenirs par
milliers durant les longues journées parisiennes. Sa mère s’asseyait non
loin de là, sur un banc et la regardait faire flotter son petit bateau
dans l’immense bassin. Je vais vous conter combien les pigeons lui
semblaient drôles avec leur démarche particulière. Elle les regardait
s’envoler dans le ciel souvent gris, mais, tout en les suivant du
regard, elle volait avec eux et la joie emplissait ses petits poumons.
Paris était le plus beau pays du monde pour la fillette. Paris devenait
de gigantesques et magnifiques bras fredonnant pour la petite fille.
Paris, le beau souvenir d’une mère et de son enfant. Paris, encore et
encore…
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