Blason de Repino (Russie)
Il faut du temps pour être vivant, presqu'une vie.
De tant d'énergie qui s'offrait alors, profuse,
Dont on croyait ne manquer jamais, comme obvie,
Il ne demeure bientôt que des fragrances, diffuses.
Implacable, l'aiguille tournait sur le cadran
Et emportait les instants, encore dans leur bogue.
C'est beaucoup plus tard, à l'heure où l'on serre les rangs,
Quand le rivage éponge l'écume des dernières vagues,
Qu'ils s'en remontent à la surface nous visiter,
Mais abstraits de leur réalité matérielle.
Quand l'esprit n'est plus troublé ni parasité
Par les préoccupations de la contingence,
Alors il peut s'élever vers leur profondeur
Et franchir, enfin, les portes de la profonde heure.
Marc
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