Blason de la famille Olphe-Galliard (Dauphiné)
D’azur, au coq hardi d’or crêté, becqué, barbé et membré de gueules ;
au chef d'argent chargé d'un croissant de sable
Allégorie 23 – Le Coq
au chef d'argent chargé d'un croissant de sable
Allégorie 23 – Le Coq
Ceux qui jouissent des faveurs particulières de Dieu, me dis-je alors à moi-même, sont les vrais heureux ; ceux dont l’occupation est la prière, méritent d’être distingués des autres, et il est impossible que les indifférents s’approchent jamais de cette divine maîtresse. J’étais dans ces réflexions, lorsque le coq m’adressa ces paroles :
Combien de fois ne t’appelé-je point à remplir les devoirs religieux, tandis que tu es dans l’aveuglement des passions et dans l’illusion des sens ! Je me suis engagé a faire l’annonce de la prière, réveillant ainsi ceux qui sont plongés dans un sommeil si profond qu’ils paraissent comme morts, et réjouissant ceux qui invoquent leur Dieu avec humilité et avec crainte. Tu peux observer dans mes actions des allégories charmantes : le battement de mes ailes indique qu’il faut se lever pour faire la prière, et l’éclat de ma voix sert à réveiller ceux qui sont endormis ; j’agite mes ailes pour annoncer le bonheur, et fais entendre mon chant pour appeler au temple du salut. Si la chauve-souris s’est chargée de l’emploi de la nuit, elle dort tout le jour du sommeil le plus profond, en se dérobant par crainte aux regards des hommes ; quant à moi, je ne cesse, ni le jour ni la nuit, d’exercer les fonctions de mon ministère, et je ne m’en dispense ni publiquement ni en secret. Je partage les devoirs du service de Dieu entre les différentes heures de la journée, et il ne s’en passe aucune que je n’aie une obligation religieuse à remplir : c’est moi qui te fais connaître les heures fixées pour la prière ; aussi, puis-je dire qu’on ne m’achèterait pas ce que je vaux, quand même on donnerait de moi mon poids en rubis. En outre, plein de tendresse pour mes petits, je suis toujours auprès d’eux ; et au milieu des poules, l’amour est le seul objet qui m’occupe. Me conformant aux règles d’une affection véritable, je ne prends jamais sans mes compagnes le moindre aliment ni la moindre boisson : si je vois un grain, loin de m’en emparer, je le leur fais apercevoir et les engage à en faire leur nourriture ; comme aussi je les invite à manger, lorsque je sens l’odeur de ce qu’on a préparé pour nous. Du reste, obéissant aux gens de la maison, je supporte avec patience ce qu’ils me font souffrir : je suis leur tendre ami, et ils ont la cruauté d’immoler mes petits ; j’agis pour leur utilité, et ils m’enlèvent mes fidèles suivantes. Tels sont mes qualités et mon bon naturel. D’ailleurs, Dieu me suffit.
Invoque Dieu, et tu seras à l’abri de toute crainte ; espère en Lui, et tu trouveras le bonheur. Mais, hélas ! quel est celui qui prête une oreille attentive à ce que je dis, qui sait en saisir le véritable sens et le graver dans sa mémoire !
Ainsi que
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