Blason de Winterberg (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne)
Il est comme ça des salles qui ont leur arrière-salle,
Une face visible des choses et leur face cachée ;
Il y a la voie directe et les voies transversales,
Sans pourtant qu'aucune soit de déviance entachée.
Les choses vraiment secrètes sont les plus évidentes
Car elles ne commettent rien d'inavouable,
Comme, par exemple, de toucher les dividendes
D'affaires, sinon douteuses, du moins peu louables.
Je ne veux point parler des formations cryptiques
Qui n'ont pour objectif que la domination
Et la soumission des personnes et des nations,
Ni d'un quelconque courant religieux, politique
Ou philosophique ; rien, donc, qui soit visible
Et de ce fait, à aucune forme réductible.
* * *
Il est, qu'on le sache, une Église invisible
Qui transcende tous les courants et ne relève
D'aucun dogme car elle n'est en rien soluble.
Pourtant, elle porte et nourrit tout ce qui s'élève.
Elle est le vrai temple des chercheurs de Lumière
Et se manifeste par les voies de convergence
Qui courent au-delà des horizons, sans frontières.
Sans forme, elle n'est soumise à aucune contingence.
Aussi peut-elle traverser toutes les traditions
Qu'elle irrigue et revivifie ; c'est sa mission.
Un peu de levain fait lever la pâte entière.
L'humanité serait déjà anéantie
Depuis longtemps sinon, c'est là une garantie,
Lors qu'elle demeure des folies passées la rentière.
L'Abbé Théophile
Le mot « église » est ici à prendre au sens originel (du grec ancien) de « assemblée » (dont l'étymologie se rattache à l'idée d'unité). Ainsi, faire en soi l'unité, c'est « s'assembler » pour « ressembler » (retour à l'Un dont l'unité est l'image). C'est la Reliance, c'est-à-dire le vrai sens de la religion (relier).
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