Femme-fleur,
femme-papillon... Les chromolithographies de la Belle Époque la mettent
à l'honneur sous tous les angles. Elle est l'instrument par excellence
de la personnification, l'icône dont la fonction est d'accrocher le
regard, la porte d'entrée vers tous les domaines. L'Art Nouveau trouvait là un
terrain d'expression très étendu. Mais nous sommes aussi aux sources de
la femme-objet de la publicité, investie d'une mission basique : jouer,
ni plus ni moins, le rôle de la carotte pour faire avancer les ânes
bâtés de la consommation, en un grossier jeu (qui se veut pourtant
subtil) de sous-entendus sexuels ou de modélisations d'un type de beauté
indissociable d'un type de produit. Et ça marche ! Est-ce à dire que
les cerveaux auxquels s'adressent les messages subliminaux auraient leur
siège ailleurs ? Tout le laisse à penser...
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