Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

samedi 14 novembre 2020

La cuisine et les festins au cours des siècles


 
L'art culinaire commence véritablement avec la découverte du feu dont la chaleur permet de faire cuire les aliments. L'usage du sel est la seconde grande étape car il améliore non seulement le goût de certains aliments mais surtout, il permet de les conserver plus longtemps, particulièrement la viande. L'autre grande étape est le passage du paléolithique au néolithique, c'est-à-dire à l'agriculture-élevage qui transformera considérablement les habitudes alimentaires. Le feu permettra aussi de faire cuire pour les durcir des ustensiles en terre destinés à contenir les aliments.
 




La vaisselle des Grecs était en argile ou en bronze. Malgré son emploi multiple (pour la préparation de la viande, des brouets, des légumes, etc.) la marmite gardait la forme primitive de tous les récipients : celle de l’œuf, nécessitant, par suite de son instabilité, l'emploi du trépied. Le service de table se composait de terrines, d'assiettes et d'écuelles ; la nappe était inconnue aux Grecs. Des croûtons de pain, creusés et remplis d'aliments, tenaient lieu de cuillères, mais on se passait couramment de cet expédient, en se servant tout simplement des doigts, qu'on nettoyait pendant le repas avec de la mie de pain. Le raffinement de la civilisation fit inventer plus tard des gants spéciaux pour protéger la main contre la chaleur des mets. À l'heure des repas, de petites tables garnies de plats étaient placées devant le lit de repos ; chaque personne avait son propre service.

Les Arabes fabriquaient leurs ustensiles sur des modèles asiatiques. Les matières employées se composaient généralement de terre glaise et d'argile ocreuse et, en dehors des métaux précieux, de cuivre, d'étain, de bronze et de laiton. La pièce principale de leurs services de table consistait en un grand plateau, placé directement sur le sol ou bien sur une espèce de guéridon bas, au milieu des convives assis sur un tapis. Les divers mets, découpés menu et contenus dans des bols, étaient servis sur ce plateau : on puisait dans les bols avec les doigts. Pour le potage, cependant, on se servait d'une cuillère en bois, fréquemment aussi d'une croûte de pain évidée. Les vases à boire n'avaient pas d'anse mais étaient munis d'un couvercle.
Les services de table et de cuisine des Grecs conservèrent leurs formes primitives dans les grandes lignes jusqu'au Bas-Empire. Un évêque délégué du roi d'Italie Bérenger II, mentionne dans ses écrits le banquet solennel que les empereurs byzantins avaient coutume de donner à leurs ministres, à l'occasion de la fête orthodoxe de l'Incarnation du Christ. Ce jour-là, l'argenterie habituelle était remplacée par des vases et des plats en or. Vers la fin du festin, on voyait apparaître des fruits contenus dans des corbeilles en or massif si lourdes que leur transport nécessitait l'emploi de voiturettes spéciales, et que pour les hisser sur la table, il fallait recourir à une poulie. À Byzance, les couteaux de table étaient également inconnus ; les mets se servaient tout découpés. L'usage de la fourchette, qui apparut probablement pour la première à cette époque dans l'Empire d'Orient, ne se répandit que très lentement. On ne se couchait plus pour les repas ; on se servait de chaises et de fauteuils. Les tables étaient souvent richement décorées et couvertes d'une nappe.


Les services de tables des Français, des Bourguignons, des Allemands et des Italiens des premiers siècles du Moyen-Âge ne différaient pas sensiblement entre eux. Ils étaient faits en bois, en terre, en cuivre, en étain ; les seigneurs avaient de la vaisselle en or et en argent. Les vieilles chroniques énumèrent avec force détail les richesses de ce genre des rois et empereurs de l'époque. Des vases en verre taillé, en ivoire, en pierre fine (albâtre, agate, onyx, etc.) étaient fort recherchés, mais naturellement d'un usage peu courant. Les tables étaient ou recouvertes entièrement d'une nappe ou simplement bordées sur les quatre côtés. Il n'y avait pas d'assiette pour l'usage individuel, les fourchettes étaient considérées comme des objets d'un luxe excessif et, partant, blâmable. Pour le découpage de la viande seulement, on se servait, simultanément avec le couteau à trancher, d'une grande fourchette à deux dents. La fourchette, telle que nous l'employons aujourd'hui, est mentionnée pour la première fois – et encore, comme objet de luxe – à Florence, en 1360. Un inventaire de 1767, fait à l'hôpital de Rotenfels, en Allemagne, indique bien des couteaux et des cuillères, mais point de fourchettes. Ce fait montre assez combien l'usage de ce petit ustensile a tardé à se généraliser chez certains peuples.







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