Certes, l'héraldique est un domaine très vivant
au sein du Commonwealth en tant que forme d'expression de la liberté
politique individuelle, dont la pertinence contemporaine amena par exemple
la création de l'Autorité héraldique du Canada en 1988. Mais il n'est
pas l'exclusivité des « anglo-saxons ». En Allemagne, Autriche,
Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Norvège, Suède, Russie,
etc. elle garde toute sa vitalité. De même que l'usage des armoiries n'a
jamais été le privilège d'une classe, leur utilisation n'est pas
l'exclusivité des monarchies comme le montre encore la longue et riche
tradition héraldique de la Confédération suisse (ou République
helvétique), autant que celle des États-Unis.
En France, la suppression à partir de 1792 des armoiries alors considérées par idéologie, et à tort, des « signes de féodalité » provoqua une véritable « terreur héraldique » provoquant la destruction d'un riche héritage patrimonial qui est par essence familial et censurant une liberté fondamentale celle de l'expression identitaire touchant hommes, femmes, paysans, bourgeois, etc. Rappelons que sous peine d'une lourde amende, les particuliers ont été contraints souvent sur dénonciation de faire disparaître de leurs biens personnels les écus qui s'y trouvent. Dès lors, linteaux, pierres tombales, obiit, bannières, plaques de cheminée, vaisselles, peintures, sceaux, etc. armoriés furent saccagés sinon détruits. Il est heureux de constater que le monde académique redécouvre la valeur de l'Héraldique au service de l'histoire après notamment les travaux de recherche de pionniers tels que Mathieu, Pastoureau, Pinoteau, Popoff, etc. (commentaire d'un lecteur)
Les tâches principales de l'Autorité sont les suivantes : concéder de nouveaux emblèmes héraldiques (armoiries, drapeaux et insignes) de même que des symboles autochtones; enregistrer les armoiries, drapeaux et insignes ayant fait l'objet d'une concession officielle; approuver les insignes, drapeaux et autres symboles militaires des Forces canadiennes; enregistrer les renseignements généalogiques dans le but d'assurer la transmission des armoiries aux descendants; fournir de l'information sur les usages héraldiques et leurs normes, sur les artistes héraldistes spécialisés dans différents domaines; organiser et participer à des cérémonies nationales et régionales de remise d'armoiries. Le gouverneur général assiste parfois à ces cérémonies, présente les nouvelles armoiries et signe le document de concession. Hormis quelques exceptions, seuls les documents remis en sa présence à des organismes portent sa signature. Les documents sont habituellement signés par les officiers de l'Autorité héraldique du Canada."
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