Du
canard aux navets ? De la dinde aux truffes ? Peut-être de l'oie aux
marrons ? Ou plutôt de la perdrix aux choux... Ou alors du pigeon au
petits pois... Pourquoi pas de la poularde au cresson ? En tous les cas,
il est hors de question d'aller chez Picard, encore moins à Franprix.
Pas ce soir.
Ce
malheureux couple de canards n'a pas l'air de vouloir se laisser
séduire par le cuisinier qui leur montre pourtant un beau navet
fraîchement cueilli du jardin. Il sent même encore la terre. En général,
les canards ont l'air toujours de bonne humeur avec leur bec rieur.
Mais ces deux-là ont plutôt la mine d'un Donald les jours de dèche...
Dinde aux truffes
De
la dinde aux truffes ? Alors que nous ne sommes ni à la Thanksgiving ni
à la Noël ? Cela est un peu dispendieux pour une soirée ordinaire ! Ce
serait dépasser la mesure du raisonnable. De plus, cette dinde-là est un
dindon dont le regard mauvais ne présage rien de bon. Il va bientôt
glouglouter et devenir violet de colère. On le comprend. Certes, être
truffé n'est pas donné à n'importe quel vulgaire gallinacé. Mais tout de
même !
Oie aux marrons
Ces
oies-là n'ont pas du tout l'air effrayées par le va-et-vient du grand
couteau sur le fusil à aiguiser... Non pas que le cuisinier ait l'air
d'un sadique, mais on ne lui sent aucun état d'âme particulier dans la
phase préparatoire de son forfait. L'une des oies semble même
s'intéresser à la chose. Il n'y a aucun doute, ce sont vraiment des
oies.
Perdrix au choux
De
la perdrix pour un soir ordinaire ? Pourquoi pas... D'ailleurs,
qu'est-ce qu'un soir ordinaire ? Tous les moments ne sont-ils pas
exceptionnels ? En tous les cas, la cuisinière a l'air rassurante et on
sent qu'elle va faire les choses dans les règles de l'art culinaire. Et
le choux de Milan qui trône au milieu des autres légumes donnera à tout
cela un parfum de jardin à l'ancienne. Et n'est-ce pas là un menu
d'automne ?
Pigeons aux petits pois
Le
cuisinier est content. Il a passé l'après-midi à écosser les
petits-pois avec Madeleine à laquelle il montre du doigt son ouvrage,
l'air de lui annoncer que ce seront les meilleurs pigeons aux petits
pois qu'elle n'aura jamais mangés. Qu'il faut franchir les limites du
canton, et encore.
Poularde au cresson
Cette
poularde est récalcitrante. On la comprend. Se retrouver à la broche
sans même avoir été plumée auparavant ? C'est proprement indécent. Mais
où la cuisinière a-t-elle donc la tête ? Sauve qui peut donc !
Pauvres
volailles... Encore que celles qui figurent sur ces images soient
plutôt des privilégiées. Non seulement elles savent d'avance à quelle
sauce elles vont être mangées – et pas dans n'importe quelle gargote –
mais de plus, elles ont été nourries au bon grain et à l'air libre.
Quand on sait les conditions d'élevage abominables que subissent la
plupart de ces animaux destinés à la grande consommation, on n'a guère
envie de plaisanter. Bon appétit tout de même.
Complément iconographique : chromos anciennes
Tyrosémiophilie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire