En héraldique, nous sommes les tenants du blason
Qui représente la partie centrale des grandes armes.
Jumeaux, nous sommes posés de symétrique façon,
Ce qui confère aux armoiries un certain charme
Mais a surtout pour vocation d'en imposer.
Nos figures, cependant, peuvent être différentes,
Voire de l'écu être les meubles transposés.
Voilà pour les dispositions les plus courantes.
Si le cimier arbore un casque ou une couronne,
Il s'agit d'armes nobiliaires ou dites de Maison.
Indiquer le rang en est alors la raison.
Parfois, un cri de guerre sur l'ensemble résonne,
Une devise en pointe venant compléter le tout.
C'est de vouloir se donner du prestige, surtout.
Mais de nos jours, cela n'impressionne plus personne,
Un compte en banque bien garni valant mille titres,
Le château, dont le visiteur encore s'étonne,
N'ayant plus, depuis longtemps, droit au chapitre.
La noblesse de robe s'est fondue dans la roture
Et celle d'épée subsiste, vaille que vaille, en vase clos.
Tandis que ses ancêtres couraient l'aventure,
Chevauchant le destrier et fendant les flots,
Les descendants n'ont guère plus que la vie mondaine,
Pour autant que le leur permette leur bas de laine,
Pour entretenir l'illusion des gloires passées.
L'écu, détrôné par le logo mercantile,
Fut ravalé au rang des vieilleries futiles
Et même, pour certains, remontant au Crétacé.
Marc
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire