Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

lundi 23 novembre 2020

Les jours, les mois, les saisons


Blason de Givrauval (Meuse, Lorraine)

Écartelé en sautoir : au 1er d'azur au cristal de givre d'argent ; au 2e d'or à la quintefeuille de gueules au bouton pentagonal du champ entouré de cinq triangles d'argent ; au 3e d'or à la roue de moulin de gueules, au 4e d'azur à la fontaine héraldique d'azur à deux ondes d'argent cerclée d'or.


Voici la bonne et nouvelle année qui s'ouvre
Sur janvier qu'un lourd manteau de neige recouvre.
En février s'émoussent les griffures hivernales
Qui bientôt s'effacent devant les caresses vernales.
Le bonhomme mars, tout rieur, s'active au dégel,
Lors qu'en lui sonne du proche équinoxe le rappel
De la nature qui retient son bourgeonnement
Et dont l'éclat suscite encore l'étonnement,
Quand avril nous enivre de mille floraisons
Et que mai, consacré aux mariales oraisons,
Vêt la rose d'une robe immaculée ou vermeille
Que viendra butiner la besogneuse abeille.
C'est juin qui porte l'apogée du soleil montant
Que célébraient jadis les feux de la Saint-Jean.
S'ensuit juillet qui allume de l'été les ardeurs,
Quand le blé mûr appelle la faux du moissonneur.
Le lion d'août arrive tonnant et courroucé
Puis passe le relais à septembre apaisé
Qui nous berce dans les douceurs de l'arrière-saison
Où déjà s'ouvrent les portes de la cueillaison.
Octobre accomplit les promesses du printemps
Et nous fait sa révérence par un flamboiement,
Avant de libérer ses souffles balayeurs
Qui posent un tapis feuillé d'or au promeneur.
Novembre, souvent, s'habille de brumes et de pluies,
Rognant les heures du jour qu'il offre à la nuit.
Décembre nous fait glisser vers le fond de l'an
Au cœur duquel le soleil reprend son élan.
Peut-être suivrons-nous son chemin de Lumière
Avec des pensées de paix pour la terre entière ?

 Blason d'Eichigt (Saxe, Allemagne)


Les jours, les mois, les saisons nous disent plein de choses
Car il n'est rien qu'en nous chaque instant ne dépose.
Passant, ne sois pas dans la hâte ; sache t'arrêter.
À tant courir le monde, tu as beau t'entêter,
Il n'est rien que tu puisses trouver hors de toi-même.
Nul soir d'artifices ne retient le matin blême.
Bientôt, de ta quête tu ne sauras plus l'objet
Si tu n'es pas du plus élevé le sujet.
Comment le verrais-tu, si tu ne lèves les yeux ?
Où ailleurs crois-tu trouver le Royaume des Cieux ?
Sans doute ces mots sont-ils sortis de ton usage...
Tu as beau dire pourtant : tu n'es que de passage.
Et quand viendra l'heure de tirer ta révérence,
Elle sera pour toutes choses ton ultime occurrence.


Marc

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