Décryptage et Revalorisation de L'Art de L’Écu, de La Chevalerie et du Haut Langage Poétique en Héraldique. Courtoisie, Discipline, Raffinement de La Conscience, état de Vigilance et Intention d'Unicité en La Fraternité d'un Nouveau Monde !

jeudi 16 mai 2019

La Nuit du Chevalier



Armoiries de Megino-Kangalassky (Yakoutie, Russie)

Tu es cet homme comme enseveli par Le Cercle tournoyant, comme anéanti en Son Océan, comme retrouvé parmi les vagues bouillonnantes, dansant et jouant avec elles depuis les profondeurs de L’Âme, libéré des mouvements, au sein même de tous les mouvements, T’élevant en ce désir sans limite, aspiré par La Lumière des ondes de L’Origine. Tes frères sont en une parfaite harmonie et Le Soleil est au Centre tandis que le corps ne jamais se défait de la mesure. Le Cœur est en cet enstase, pur de toute attache, parcourant en fulgurance les distances, vérifiant les réalités nombreuses des états multiples de L’Être. Tu es Celui qui voit. La nuit est semblable à une Épousée et en Elle, Tu n’es plus, es-tu tout entier de Lui ? La nuit T’enlace et ne desserre aucun des liens qui l’unissent à toi. Elle clame La Victoire de vos Noces. Tu es Son Aimé. Ses Bras sont puissants et Son Étreinte jalouse. Elle a traversé pour te retrouver les tempêtes de la solitude, Elle a couru dans les plaines les plus reculées. Elle s’est précipitée tout contre les récifs de l’océan tumultueux et briser le Silence de Ton Absence. Elle n’a jamais voulu se désaltérer à aucune autre Source que la Tienne. Elle a gémi dans les rafales du ciel en colère et rejoint la cime des montagnes. Pour l’heure, cédera-t-Elle à un autre que Toi ? Elle n’a pas peur des gerçures du froid, ni des incandescences de la gestation matricielle. Elle enfante mille fois sur les rochers arides du désert. Aujourd’hui, Elle Te désire exclusivement, tout entier d’Elle en La Présence des Retrouvailles. Elle Te supplie et T’invoque toujours, lors que son cœur est tendu vers Toi. La Nuit est Le seul Voile qui Te sépare d’Elle, un voile fin, dont les ondoiements sont désormais La Promesse. En Son Amour, Elle est Le Voyage. Elle est les distances qui semblent Te séparer d’Elle. Elles est Le Souffle rauque qui rugit dans les souffrances de Son Aspiration. Elle est Son propre Voile qui se dépare de toutes les illusions. Elle est La Connaissance qui se révèle en chaque atermoiement. Elle souffre de ne pouvoir encore être en cette proximité unitive. C’est là qu’Elle Te confie les doux secrets, les suaves fruits d’un Arbre béni. Lors qu’Elle Te fait ces confidences, à ton tour, Tu lui murmures avec une grande sollicitude : n’as-Tu pas compris, Ô Ma Nuit ?


La Nuit n’est pas La Nuit, ni Le Jour n’est non plus Le Jour. Pourtant, L’Âme a sa préférence, et c’est en L’Écrin des heures nocturnes que Le Corps s’allège du poids du mouvement. L’Épousée regarde Son Aimé. Elle s’en vient le visiter, lors qu’Il est endormi et Lui parle. Elle aime à s’asseoir auprès de Lui et Le caresser de son propre songe. T’ai-je vraiment vu en ce Regard ébloui de L’Âme ? Océan infini de Ma Singularité ? De Tes fragments, m’es-Tu réellement fidèle, lors que Tu balbuties encore les inexactitudes ? Je suis devenue La Lune qui se baigne en Ton Visage. Est-ce Toi, ou bien est-ce Moi ? Qui suis-Je à voir ? Je T’ai tiré de Ton Rêve et nous nous sommes rencontrés sur un Pont. A mi-chemin, nos mains se sont jointes et je T’ai parlé. Nos yeux se sont rapprochés jusqu’à n’être plus que notre Regard en L’Âme et Je T’ai dit : ainsi est le signe de notre Reconnaissance ! Tels sont les gestes fidèles et mon cœur T’est exclusivement réservé. Pourtant, Je dois quitter ce Berceau, et rejoindre Ma Réalité. L’Union est une oeuvre alchimique qui ne souffre aucune distraction. Une seconde d’inattention et tout peut basculer.

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