Blason de Lapo Saltarelli (poète italien, ?-1320)
Un fou rencontre un autre fou et lui confie :
– Te rends-tu compte ?
– De quoi ?
– Il est autant de mondes que de mondes !
– Tu veux dire qu’il n’est aucun monde alors ?
– Je veux dire que nous sommes bien nombreux.
– Il y a de quoi devenir fou !
– Te rends-tu compte ?
– De quoi ?
– Il est autant de mondes que de mondes !
– Tu veux dire qu’il n’est aucun monde alors ?
– Je veux dire que nous sommes bien nombreux.
– Il y a de quoi devenir fou !
***
Un fou rencontre un autre fou et se met à pleurer tout en gémissant.
– Que t’arrive-t-il ?
– Je réalise que je n’aurai jamais assez de temps pour visiter tout ce monde !
– Comment cela ? Au contraire, tu as L’Éternité !
– Ah ! Mais qu’est-ce que L’Éternité ?
– Ecoute, ce n’est pas difficile, je vais te l’expliquer : imagine une très haute montagne, sur le sommet de laquelle, tous les cents ans, un petit oiseau viendrait s’essuyer le bec. Quand la montagne sera usée, eh bien c’est ça L’Éternité ! *
– Mais, le petit oiseau, peut-il vivre aussi longtemps ?
– Oh oui ! Il vit comme le vent qui caresse les feuilles. Il part, et revient toujours au moment le plus inattendu !
– Que t’arrive-t-il ?
– Je réalise que je n’aurai jamais assez de temps pour visiter tout ce monde !
– Comment cela ? Au contraire, tu as L’Éternité !
– Ah ! Mais qu’est-ce que L’Éternité ?
– Ecoute, ce n’est pas difficile, je vais te l’expliquer : imagine une très haute montagne, sur le sommet de laquelle, tous les cents ans, un petit oiseau viendrait s’essuyer le bec. Quand la montagne sera usée, eh bien c’est ça L’Éternité ! *
– Mais, le petit oiseau, peut-il vivre aussi longtemps ?
– Oh oui ! Il vit comme le vent qui caresse les feuilles. Il part, et revient toujours au moment le plus inattendu !
Océan sans rivage
*Cette petite parabole, je la tiens d’un Ami très cher, qui la tient, lui-même, d’un grand Ami…
Voir aussi sur La profondeur
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire