Une réflexion de Frère Eugène
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Composition d'après une peinture d'Eduard von Grützner (1846-1925)
Un homme n'a que deux vies durant son existence :
Celle, tout d'abord, où il est conscient des instants
Qu'il est à vivre, en la plus cruciale présence,
Et dont la réalité est un fait constant ;
Celle, ensuite, où il ne vit que par complaisance,
Non pas nécessairement du fait d'adhérer
À ce qui n'est guère plus qu'un jeu de circonstances,
- Au risque, bien sûr, de voir son âme s'altérer -
Mais plutôt et très souvent pour ne pas s'exclure
D'un groupe en général ou ne pas le heurter.
Comme il est plus aisé d'en être rejeté
Celle, tout d'abord, où il est conscient des instants
Qu'il est à vivre, en la plus cruciale présence,
Et dont la réalité est un fait constant ;
Celle, ensuite, où il ne vit que par complaisance,
Non pas nécessairement du fait d'adhérer
À ce qui n'est guère plus qu'un jeu de circonstances,
- Au risque, bien sûr, de voir son âme s'altérer -
Mais plutôt et très souvent pour ne pas s'exclure
D'un groupe en général ou ne pas le heurter.
Comme il est plus aisé d'en être rejeté
Qu'accepté, l'on envoie, à sa place, une doublure
Chargée de donner le change. C'est la comédie
Humaine dont on rit, lors que c'est une tragédie !
Frère Eugène
* Locution latine signifiant « Prendre un qui pour un quoi. »
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